Critique littéraire n°17 : Six ans déjà, Harlan Coben (2013)

 

Six ans déjà, Harlan Coben, 2013

 

            Jake assiste impuissant au mariage de l’amour de sa vie, Nathalie, avec un autre, seulement quelques mois après leur rupture. Six ans plus tard, devenu professeur de sciences politiques, Jake se demande toujours pourquoi celle qu’il aimait l’avait quitté si brutalement. Alors, lorsqu’un article nécrologique lui apprend la mort du mari de Nathalie, les souvenirs de Jake l’assaillent et ses espoirs renaissent. Alors il se rend à l’enterrement mais ce n’est pas Nathalie qui suit le cercueil. Intrigué, Jake cherche partout la femme qu’il aime mais rien : Internet reste sans réponses, la sœur de Nathalie l’ignore et toutes les personnes qu’ils avaient croisées ensembles semblent ne pas le reconnaitre. Jake va alors tout tenter pour pouvoir répondre, au péril de sa vie, à cette question : où est passée Nathalie ?

 

            Si j’avais déjà eu l’occasion de voir à la télévision des adaptations de romans d’Harlan Coben, ce n’est que le second de ses ouvrages que je lis. Si le premier avait été un coup de cœur, le second a été plutôt décevant. Le début était pourtant très prometteur car le rythme est rapide, il n’y a pas de longs préambules, l’on est tout de suite dans l’action et une seule question se pose dès les premières pages : qu’est-il arrivé à Nathalie ? Pourtant, rapidement, l’intrigue s’essouffle, les personnages sonnent faux, tout semble un peu trop facile. Rien que le début, l’élément déclencheur, c’est-à-dire le fait que Jake, en apprenant la mort du mari de celle qu’il aime, se précipite à l’enterrement dans le but de la récupérer, m’a terriblement gênée et il m’a ensuite été impossible de m’attacher vraiment au personnage principal. Surtout, l’explication finale manque cruellement de crédibilité et frise l’invraisemblable et le cliché ; je trouve que la fin est assez bâclée, l’on dirait presque que l’auteur a choisi comme une « solution de facilité » qui ne tient pas sur beaucoup d’éléments solides.

 

            En résumé, une intrigue qui démarre sur les chapeaux de roue mais qui s’essouffle vite et déçoit par son dénouement trop facile qui manque de crédibilité. Ce n’est clairement pas le meilleur roman écrit par Harlan Coben.