Critique littéraire n°15 : Le dernier banquet, Jonathan Grimwood (2016)

 

Le dernier banquet, Jonathan Grimwood, 2016

 

            Ce roman, écrit à la première personne, retrace l’histoire de Jean-Marie Charles d'Aumout, un noble sans le sou sauvé par le Régent et qui va traverser le XVIIIème siècle. Devenu cadet de l’Académie militaire, il va rapidement gravir les échelons et connaitre un destin exceptionnel, tantôt soldat, diplomate, espion, père de famille… Mais il n’a qu’une seule passion, une seule obsession : l’art culinaire et il se prête à toutes les expériences, même les moins ragoutantes, pour parvenir à la perfection du goût.

 

            Habituée aux romans historiques portant sur la période moderne, j’en ai déjà lu beaucoup et, depuis quelques temps, je n’en trouve plus de bon ou, en tout cas, que je considère comme bon, et ce roman n’échappe pas à la règle. Pourtant bien noté, avec même des critiques littéraires le qualifiant de « chef d’œuvre », ce roman m’a laissée de glace. Je me suis ennuyée, le personnage principal est creux, voire insipide à tel point que je n’en avais presque rien à faire de suivre ses aventures. Jean-Marie traverse le XVIIIème siècle mais la peinture de la France de cette époque est assez sommaire, de nombreux épisodes sont passés très rapidement tandis que d’autres moments de la vie de Jean-Marie sont traités avec une lenteur extrême. Je ne peux cependant pas enlever à l’auteur la recherche historique précise qu’il a faite pour écrire son livre.

 

            Pourtant, je pense que ce qui m’a le plus gênée dans ce roman était l’impression de lire une copie. En effet, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre le personnage de Jean-Marie et celui de Jean-Baptiste Grenouille, héros du Parfum de Patrick Süskind, notamment avec le côté morbide de leurs passions respectives et également avec le dénouement des deux livres. Cette impression constante de déjà-vu n’a donc fait qu’assombrir ma lecture de ce roman historique sensé être centré sur la gastronomie mais qui, au final, reste sans saveur.





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