Critique littéraire n°19 : L'effet papillon, Jussi Adler-Olsen (2017)

 L'effet papillon, Jussi Adler-Olsen, 2017



Cinquième opus des enquêtes du département V, ce roman entremêle différentes intrigues qui finissent évidemment par être liées. D’abord, la disparition de William Stark, employé au bureau d’aide au développement, dont le patron, René Ericksen, a dû se débarrasser car il fourrait son nez là où il n’aurait pas dû. Mais aussi le détournement de fonds destinés à un programme d’aide au Cameroun. Et, surtout, le parcours de Marco, un voleur gitan, qui fuit le réseau mafieux dans lequel il est exploité après avoir découvert le cadavre de William Stark et est poursuivi par les troupes de son oncle qui a enterré William de ses propres mains… Au milieu de cet engrenage de violence, l’inspecteur Carl Mørck et l’équipe du Département V pataugent mais se rendent vite à l’évidence : ils doivent retrouver Marco et remonter la piste d’une affaire de meurtre aux ramifications politiques et financières…

 

            Lectrice assidue des enquêtes du département V, j’attendais celle-ci avec impatience. Dans l’ensemble, ce roman n’est pas mauvais mais il est très loin du niveau des opus précédents. J’ai mis un temps fou à entrer dans l’histoire ; à chaque fois que je tentais de lire, le roman finissait rapidement par me tomber des mains car l’enquête traine terriblement en longueur. De nombreux passages se répètent, notamment dans la cavalcade de Marco à travers Copenhague. Dans le dernier tiers, le rythme finit enfin par s’accélérer mais le dénouement est prévisible tout en laissant le lecteur sur sa faim. Le point positif reste l’écriture des personnages, toujours aussi intéressants et dont la personnalité et le passé nous sont encore plus dévoilés. L’équipe du département V est toujours aussi détonante et mystérieuse, mais le voile de l’énigme qui entoure Assad se lève peu à peu. Le personnage de Marco, avec qui l’équipe partage la vedette dans ce volume, est terriblement attachant, l’on est vraiment pris de pitié pour lui et l’on suit sa fuite dans Copenhague avec angoisse, de peur qu’il lui arrive malheur.

 

            En résumé, cet opus est un roman en demi-teinte car, si l’intrigue est intéressante et les personnages très bien écrits, elle traine cependant en longueur et rend la lecture peu captivante comparée aux tomes précédents.




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