Critique littéraire n°11 : La guerre des duchesses, tome 1, La fille du condamné, Juliette Benzoni (2014)
La guerre
des duchesses, tome 1, La fille du condamné,
Juliette Benzoni, 2014
Le 21 juin 1627, François de
Montmorency-Bouteville est décapité en place de Grève, laissant une épouse de
vingt ans ainsi que deux filles et un garçon à naitre. Recueillis par leur
cousine, la princesse Charlotte de Condé, les enfants sont élevés selon leur
rang et, très tôt, Isabelle, la fille cadette, va s’éprendre de son cousin le
duc d’Enghien, le futur Grand Condé qui, après l’avoir ignorée étant enfant, va
être également attiré par elle lorsqu’Isabelle devient une ravissante jeune femme.
Ces sentiments déplaisent fortement à Anne-Geneviève, la sœur du duc d’Enghien,
belle et adulée mais qui est liée de manière troublante à ce frère dont elle ne
supporte pas les amours qui sont éloignées d’elle. Sur fond de Fronde, la
guerre est déclarée entre Isabelle, devenue duchesse de Châtillon et sa cousine,
la nouvelle duchesse de Longueville…
Juliette Benzoni est une autrice à
succès de romans historiques. Très friande de ce genre littéraire depuis mon enfance,
j’attendais avec beaucoup d’impatience de lire enfin un roman de cette autrice
reconnue. Quelle ne fut pas ma déception face à cette lecture vraiment moyenne.
Si le style d’écriture est correct sans être exceptionnel, il n’y a presque
pas d’action dans ce roman où finalement il ne se passe pas grand-chose et où
les personnages ne sont pas attachants et paraissent même parfois complètement
vides. Il y a également de nombreuses ellipses de temps long qui sont résumée
très – voire trop – rapidement, ce qui donne l’impression que l’on survole à
peine l’action alors qu’il n’y en a déjà pas beaucoup. Le roman est bien documenté
historiquement, même si parfois l’auteure se laisse aller à des descriptions
clichées sur certains personnages historiques. Au niveau de la forme, j’ai été
gênée par l’utilisation d’expressions familières dans l’écriture comme par
exemple « il quitte dare-dare Chantilly » à la page 299. Enfin, le
personnage pourtant principal d’Isabelle ne prend de la profondeur que dans les
derniers chapitres, elle ne parait presque pas actrice de sa propre histoire
dans la majeure partie du roman, ce qui est bien dommage.
En résumé, je fus vraiment déçue par
ce roman pourtant écrit par une autrice spécialiste du roman historique que j’attendais
de lire depuis longtemps et qui ne laisse certainement pas un souvenir
impérissable, à tel point que je ne pense même pas lire le deuxième tome…
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