Critique cinématographique n°1: LaLaLand, Damien Chazelle (2017)

LaLaLand, Damien Chazelle, 2017


Attention spoilers

        Lorsque l'on sort de la séance, il est difficile de trouver les mots vis-à-vis de LaLaLand, tant les émotions que l’on ressent à sa vision sont multiples et fortes. LaLaLand, c’est une histoire d’amour dans toute sa douceur, et une comédie musicale dans toute sa légèreté. Pendant deux heures et huit minutes, nous sommes transportés dans un autre monde, dans plusieurs époques. Nous valsons entre les années cinquante et aujourd’hui au rythme du jazz et des chansons originales du film, magistralement interprétées par les acteurs. Ryan Gosling et Emma Stone sont excellents, aussi bien dans leurs jeux d’acteur que dans le chant et la danse. Nous leur découvre de nouveaux talents, de nouvelles facettes, notamment chez Ryan Gosling qui avant le tournage a pris trois mois de cours de piano intensifs afin de pouvoir jouer lui-même les morceaux que son personnage interprète, ce qu’il fait magistralement.

        LaLaLand vous fait tomber amoureux, vous fait rêver, mais vous fait réfléchir un peu aussi. L'on pense à nos propres rêves, à nos envies, à nos amours. L'on se pose des questions aussi. Sacrifierions-nous nos rêves pour la personne que l’on aime? Que ferions-nous pour aider quelqu’un à croire en lui ? La fin du film peut paraître décevante pour certains, mais elle est loin de l’être. Elle sort des clichés des comédies romantiques mais reste une jolie fin car les deux personnages réussissent chacun dans leur domaine, même s’ils ne sont plus ensemble. Car, comme nous le montre le rêve de Mia, rester en couple au détriment des rêves de l’un, ça n’a pas lieu d’être. Le dénouement est comme le film : simple, beau et poétique.

        Lorsque vous sortez, vous avez encore la bande originale en tête, vous ne voulez que la réécouter, vous êtes envoûtés par la voix chaude de Ryan Gosling, celle douce d’Emma Stone et surtout par les notes de jazz. Ce sont deux heures que vous ne voyez pas passer, où vous oubliez tout, votre vie, le temps. C’est un film qui vous plaque un sourire sur le visage tout du long, qui remonte le moral. C’est un film qui fait du bien.